Un jour, c'était le 10 octobre 2023, Mamoudou m'écrit, en larmes:
"Bonjour mon cher ami,
Je suis de cœur avec toi.
Lundi passé, c’était la rentrée des classes chez nous.
J’ai failli pleurer en voyant la situation de certains élèves, alors que moi, j’étais simplement allé inscrire mon garçon.
Ils étaient logés dans la cour de l’école, parce qu’ils avaient été chassés de leur village à cause de l’insécurité. Mais quand la rentrée est arrivée, ils ont été expulsés de la cour de l’école.
Et parmi eux, certains élèves étaient orphelins : ils n’avaient même pas de sac, encore moins de fournitures scolaires.
J’ai essayé de collecter des fonds pour aider certains élèves, mais ça n’a pas marché.
J’ai toujours les larmes aux yeux.
Avec tout mon amitié Mamoudou !"
Puis 3 jours plus tard, le 13 octobre 2023, après lui avoir assuré mon soutien et ma compréhension:
"Il n’est pas facile d’aider tout le monde, mais souvent il y a des cas qui préoccupent. Moi, mes moyens sont limités.
Je me rappelle, quand j’étais en 3ème classe en 1995, j’avais des problèmes aux yeux et mes parents n’avaient même pas de quoi nous nourrir. Grâce à un couple allemand, qui était en service à Bandiagara (à l’hôpital de Bandiagara), j’ai pu être soigné : ils m’ont amené à l’hôpital de Mopti pour le traitement. Ils étaient aussi mes clients, ils achetaient du pain chez moi.
J’aimerais, à mon tour, aider les gens qui sont démunis.
J’ai eu une très grande chance de t’avoir rencontré. Je prie Dieu, le Tout-Puissant et le Très-Miséricordieux, de bénir notre noble relation.
Avec tout mon amitié Mamoudou!"
